L’ouverture de Fin de partie (p 12-21): une « scène d’exposition » ?
Une anti scène d’exposition ?
Attentes du spectateur lors du début d’un pièce : des réponses aux questions où ? Quand ? qui ? quoi ? (fonction informative de la scène d’expo) ; amorce d’un conflit qui soutendra toute la pièce ; indication d’un genre et d’un registre ; créer l’intérêt

I. Temps et espace
L’espace scénique (espace réel de la scène, où les comédiens évoluent), pas un décor : une composante essentielle du théâtre
Les didascalies occupent 30 % du texte – indications de mise en scène et texte à part entière : Beckett considère que les didascalies doivent être respectées par le metteur en scène ; s’est souvent chargé lui-même de la mise en scène de ses pièces (Irène Lindon, fille de Jérôme Lindon ancien directeur des Editions de Minuit, chargée de veiller au respect du texte, qu’il s’agisse des didascalies comme des paroles des personnages) parce que pour lui les didascalies intègrent les éléments spécifiques au théâtre (décor, gestes, mouvement, attitudes, voix, lumières, accessoires) qui sont constitutifs de l’écriture théâtrale au même titre que les mots. Refus du théâtre occidental défini comme « théâtre de la parole » (Artaud)

Précision de la description : rigueur de la disposition => plutôt une géométrie qu’une description
Fixe des points et trace des lignes : les déplacements de Clov. Organise l’espace dans toutes les directions, en longueur, largeur et hauteur . Il trace d’abord une ligne transversale entre les deux fenêtres (par le regard et le déplacement) ; puis il monte sur l’escabeau = tracé vertical) Son parcours contient l’ensemble des possibilités scéniques qui seront ensuite exploitées : balise la scène, lui donne marques et pistes, il construit l’espace de la pièce (trace des parallèles, des obliques et des verticales : 25 droites de différentes longueurs, réduisant les intervalles par 6, 3 et 1 pas). En enlevant les draps qui recouvrent les poubelles et Hamm,