Commentaire - fin de partie de beckett, dernière scène
Prix Nobel de la littérature en 1969, Samuel Beckett est devenu l’un des dramaturges les plus traduits dans le monde. C’est avec sa pièce En attendant Godot que Beckett se fait une place dans le monde de la dramaturgie. Mais c’est surtout grâce au succès de Fin de Partie en avril 1957 que Beckett est reconnu en tant que dramaturge à la fois original et moderne, comme un novateur absolu. Commencée en 1953 par Beckett, achevée trois ans plus tard et bien qu’ayant fait l’objet de nombreux refus de la part des directeurs de théâtre, la pièce est jouée pour la première fois à Londres le premier avril 1957 ; puis trois semaine après à Paris. Son succès n’ayant depuis jamais été démenti.
Fin de Partie est marquée par la juxtaposition de scènes énigmatiques, dépourvue d’intrigue, où les personnages attendent la mort, attendent la fin. Ainsi, l’extrait étudié se situe à la fin de la pièce, mais l’on peut se demander si cette fin apporte réellement un dénouement, une clôture à la pièce.
S’il est vrai que l’originalité de la mise en scène ajoutée à la structure équilibrée et cyclique de la pièce créent une interrogation sur sa finalité chez le spectateur ; elles sont cependant au service d’une vision du monde absurde.
Tout au long de la pièce est plus particulièrement à la fin de celle-ci, le spectateur est déboussolé et perturber dans ces habitudes, due à l’originalité de la mise en scène. Tout d’abord, au niveau du langage qui est comme un masque du vide. En effet, les personnages ne communiquent pas. Seul Hamm monologue. Le langage est déconstruit ; Dans sa tirade, Hamm emploie de nombreuses phrases averbales, comme « Encore une chose. », « A moi. », « Ah oui ! », « Un peu de poésie. », « Joli ça ». Ces phrases averbales, dépourvues de verbes, accentuent l’idée de perte, et surtout celle de manque de sens critique de la pièce. Il emploie également des phrases exclamatives et interrogatives ; dans ses questions rhétoriques,