Schizophrenie
Savoir diagnostiquer une psychose et un délire chronique
Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient
Objectifs spécifiques :
Signes cliniques de la schizophrénie
Connaître les signes du syndrome dissociatif
Formes de début de la schizophrénie
Modalités évolutives (risque suicidaire, pronostic social) de la schizophrénie
Attitude diagnostique et thérapeutique face à un épisode délirant aigu
Connaître les stratégies de soins des états schizophréniques (traitement chimiothérapique, réseau de soin, sectorisation)
Le terme de "schizophrénie", introduit par Bleuler en 1911, désigne un ensemble, probablement hétérogène, d'affections aboutissant à une désorganisation profonde de la personnalité. Il succède à celui de "démence précoce", proposé par Kraepelin à la fin du XIXe siècle.
La schizophrénie est une maladie propre à l'Homme, qui affecte les fonctions supérieures du cerveau et qui est caractérisée par la présence d'une dissociation mentale et d'affects émoussés ou inappropriés, d'hallucinations et de délire. Ces symptômes se traduisent par un comportement bizarre ou inadapté du sujet atteint. La prévalence du trouble est d'environ 1% dans tous les pays.
Il s'agit d'une maladie qui affecte essentiellement l'adolescent et l'adulte jeune
(incidence maximale entre 15 et 35 ans). Pour les anglo-saxons, la psychose hallucinatoire chronique et la paraphrénie sont considérées comme des schizophrénies de début tardif. La bouffée délirante est considérée aux Etats-
Unis comme un trouble schizophréniforme.
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L'étiologie de la schizophrénie demeure mal connue, même si la majorité des auteurs s'accorde actuellement à penser qu'il existe une composante génétique bien établie, interagissant avec des facteurs environnementaux (modèle polygénique et multifactoriel à seuil). Plusieurs gènes conféreraient une prédisposition à la maladie, elle-même influencée par l'environnement (infection