science politique
Sommaire
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1 Description
2 Racines intellectuelles du réalisme
3 Postulats du réalisme
4 Les critiques du réalisme
5 Références
6 Bibliographie
Description [modifier]
Comme doctrine, le réalisme se définit principalement comme opposition à ce qu'il nomme l'espoir ou l'illusion idéalistes d'un système international fondé sur la négation de la force et la valeur absolue accordée à une idée ou à une loi (ie le droit international) - idéalismes idéologique ou légal. Le réalisme rejette l'idéalisme pour deux sortes de raisons : parce qu'il lui reproche de ne pas correspondre à la réalité mais aussi parce que l'idéalisme, lorsqu'il défend des principes totaux, peut mener au fanatisme et donc à la guerre la plus violente1.
Le réalisme ne se confond cependant pas avec la position qu'on pourrait qualifier de cynique consistant à interpréter les grands principes comme masquant uniquement la volonté de puissance : les théoriciens réalistes estiment que le souci de justice doit contrebalancer celui de prudence1.
Comme praxéologie, le réalisme déduit de son opposition à un idéalisme excessif la recommandation de faire montre de prudence dans les conduite des affaires étrangères, ce qui signifie qu'il faut se fixer des objectifs limités et concrets au lieu du triomphe de grands principes absolus justifiant des conflits sans bornes. Cette préconisation existe également chez des auteurs idéalistes et n'est donc pas propre au réalisme1.
L'école réaliste apparait avec Reinhold Niebuhr, qui était un théologien américain. D'une anthropologie pessimiste d'un homme corrompu par le péché, il découle l'immoralité nécessaire de l'Etat. Les désirs idéalistes de paix éternelle méconnaissent la nature humaine,