Scrutin majoritaire ; scrutin proportionnel.
« C’est un très vieux problème entre théoriciens du Droit constitutionnel ou de la Science politique que d’opposer les mérites et les inconvénients respectifs du scrutin proportionnel et du scrutin majoritaire ». C’est ce que René Capitant (1901-1970), célèbre juriste et homme politique français, explique dans « Démocratie et participation politique » publié en 1972. Il traite, entre autre, ici du problème qui se pose entre scrutin proportionnel et scrutin majoritaire. Le scrutin rassemble toutes les opérations qui constituent le vote, mais selon les scrutins, l’organisation du pouvoir politique peut varier du tout au tout.
La question serai donc de savoir en quoi les scrutins proportionnel et majoritaire peuvent-ils être sujet de débat ?
Nous verrons dans un premier temps l’opposition des deux modèles de scrutin (I) puis leurs critiques (II).
I_ Deux modèles de scrutins s’opposent
Nous pouvons voir dans le monde deux modèles de scrutin majoritairement utilisés. La représentation proportionnelle (A) s’oppose au scrutin majoritaire (B) en application et en résultat.
A_ La représentation proportionnelle
La représentation proportionnelle par son mode d’exécution est présentée comme une représentation fidèle de l’opinion des électeurs (1) qui est avantagé par l’union des partis politiques (2).
1. Une représentation fidèle de l’opinion des électeurs
Le scrutin proportionnel permet de faire en sorte que les élus (députés, conseillers municipaux...) reflètent le plus équitablement possible la diversité des opinions des électeurs. Chaque parti politique présente une liste de candidats au suffrage. Les sièges sont attribués à chacune des listes en divisant le nombre de voix obtenues par le quotient électoral (nombre de voix nécessaires pour obtenir un siège). Ce modèle là, le plus souvent, ne permet pas d’attribuer tout les siéges. Alors, il existe deux méthodes pour déterminer à qui reviendra les siéges restants.
La méthode du plus