Se dire
Comme citoyens d’un pays multiculturel et très divers, le fait de se définir ou de se distinguer des autres est une tâche très importante pour chaque individu. Bien que ce soit le cas pour plusieurs de personnes, ce soit l’opposé pour les francophones, spécifiquement ceux hors Québec. Il semble que le moment où un individu se dit « francophone », mais qu’il ou elle n’habite pas dans la province de Québec, l’idée de la francophonie tel quelle, devient différente. À cet égard, comment est-ce que les francophones hors de Québec sont-ils sensés de se définir? Non seulement y a-t-il l’aspect de lieu, mais les franco-ontariens semblent perdre ce qui constitue être francophone à cause de l’ambigüité de la définition de la francophonie et les défis qui sont posés lorsque quelqu’un représente un group minoritaire. Considérons-nous l’histoire de la francophonie? Nos racines culturelles? L’enseignement en français? Ou bien, le fait de parler la langue elle-même? Ces explications semblent tous valables pour quelqu’un qui se dit « franco-ontarien », cependant, certaines entre elles sont remises en question à chaque journée qu’un individu vie dans l’Ontario Français. Cela dit, en examinant la complexité des référents identitaires dans l’article d’Élisabeth Labrie, « La construction identitaire ontarienne : le cas des franco-majoritaires », nous pourrons mieux comprendre que l’identité franco-ontarienne inclut une multitude de définitions, et sera unique pour chaque individu. Tout d’abord, parlons de la langue comme un vecteur qui nous définit. Bien sur qu’elle est un référent identitaire comme elle est utilisée à chaque jour, pour toutes communications, et sous sa variété de ses formes, elle est « au cœur de la socialisation » (Boissoneault, 2004). Mais, cela dit, comment est-ce que la langue peut nous définir véritablement si elle est utilisée peu fréquemment, sans suite et tout en face d’une société avec une langue majoritaire?