Sida
L'organisme humain est confronté en permanence aux micro-organismes présents dans son environnement. Heureusement, plus de 95 % d'entre eux ne sont pas pathogènes pour l'homme. Les autres sont responsables des pathologies que l'on regroupe sous le nom d'infections.
Les virus comptent parmi les agents infectieux les plus pathogènes pour l'organisme. D'une taille de quelques nanomètres (nm) à quelques centaines de nm, ils ont une architecture très rudimentaire : * un seul type de matériel génétique, ADN ou ARN, parfois accompagné d'enzymes et/ ou d'autres protéines ; * une nucléocapside, coque protéique qui protège les composants internes du virus et lui donne sa forme ; * parfois, une enveloppe entoure la nucléocapside, qui n'est autre qu'un fragment de la membrane plasmique de la cellule qui l'a fabriqué.
Incapable d'assurer sa croissance et son développement par lui-même, un virus n'est pas classé parmi les êtres vivants, mais dans la famille des acaryotes. C'est un parasite intracellulaire obligatoire : il a besoin de pénétrer dans une cellule, dite cellule hôte, et de la reprogrammer pour qu'elle se reproduise.
D'ordinaire, notre système immunitaire est capable de lutter contre une infection virale grâce à des cellules spécialisées : * les lymphocytes T4, qui organisent toute la réponse immunitaire spécifique ; * les lymphocytes B et T8, chargés de neutraliser le virus et de détruire les cellules infectées.
Le VIH, ou virus de l'immunodéficience humaine, a une particularité qui explique la gravité de l'infection qu'il initie : ses cellules hôtes sont en majorité des cellules immunitaires spécifiques, il va donc affaiblir notre système de défense et provoquer l'apparition du SIDA, ou syndrome d'immunodéficience acquise. Cette pathologie reste à ce jour incurable et mortelle, malgré les progrès en matière de traitement qui augmentent l'espérance de vie du malade.
L'étude des