Simone weil
Simone Weil a écrit des chefs d’œuvre de la pensée, véritable nourriture pour l’esprit, comme l’ont reconnu d’éminents personnages. Tout d’abord, son professeur de philosophie, Alain, a salué la rareté de son esprit. L’écrivain Albert Camus admirait ce penseur qu’il jugeait être le plus brillant du XXème siècle. Il considérait qu’un projet de construction de l’Europe ne pouvait ignorer la pensée de Simone Weil.
De nombreux articles de presse ont été récemment publiés, des films, des pièces de théâtre ont été réalisés sur la vie et l’œuvre de Simone Weil. Pour Simone Weil, être philosophe, c’est être actif dans le monde. C’est relier la pensée et l’action. La philosophie est une recherche quotidienne incessante qui suppose une véritable transformation dans l’orientation de l’âme. La vraie vie est celle de l’esprit et chaque fois que l’âme se tourne vers le paraître, l’illusoire, le superflu, elle s’égare de son chemin de lumière ascendant. Simone Weil a mis la philosophie en pratique de toutes ses forces.
Elle l’a d’abord enseignée en voulant éveiller ses élèves. Elle a ensuite réalisé un vœu très cher : celui d’entrer à l’usine et d’épouser la condition ouvrière, afin de mieux la comprendre. De santé très fragile, elle parviendra, malgré tout, à tenir des cadences de travail importantes. Elle sera le témoin des conditions de travail dans les usines des années 30. Dans son ouvrage : Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale », elle ouvre la voie au thème central de toute son œuvre : la nécessité de développer une civilisation constituée par une spiritualité au travail. Pour Simone Weil, « la disqualification du travail est la fin de la civilisation ».
Elle est persuadée que le travail qualifié, c’est-à-dire réalisé en conscience est un élément libérateur pour l’homme de nos