Situation du ghana
Réflexions sur les ambitions de la politique extérieure du Ghana face à l’instabilité résiduelle de la sous région ouest afrique
A l’approche des élections présidentielles et législatives au Ghana qui vont se dérouler en décembre 2008, c’est l’occasion de s’interroger sur la place particulière du Ghana au sein de la sous région ouest africaine, qui est à la fois meurtrie et en quête de stabilité.
Les phénomènes de globalisations économiques, culturels à l’œuvre dans la sous-région Ouest –africaine ont aussi, et bien entendu une connotation militaire. En effet, les conflits ne connaissent pas les limites des frontières. Le conflit au Liberia a eu un effet dévastateur dans l’ensemble de la sous-région. Par contrecoup, la Sierra-Léone, la Cote d’Ivoire, la Guinée ont subis les conséquences massives de ce conflit initial.
Toutefois, le cas du Ghana parait énigmatique. Comment ce pays enserré dans une zone si instable depuis les années 90 a pu développer des facultés de résistance aux tensions et approfondir dans le même temps la démocratie ?. Par ailleurs, il convient de faire preuve de prudence face à cette apparente stabilité d’un Etat au cœur de puissants enjeux régionaux à la fois culturels, et économiques. Ainsi, des conflits relatifs aux droits fonciers, ou relatifs à l’attribution des postes dans les chefferies se déroulent au nord du pays. Depuis 2007, ces violences ont déjà entraîné des dizaines de morts et la destruction de plusieurs centaines d’habitations. L’imposition du couvre feu à Bawku (ville de plus de 200.000 habitants du nord du pays) en mai 2008, à la suite de graves violences interethniques témoigne de la fragilité des équilibres du pays et de la difficulté pour l’Etat de parvenir au contrôle de la situation[1].
Si le Ghana est, par la géographie, un pays complexe (en particulier à cause de la multiplicité des ethnies, des langues, des religions), il parvient à mettre en œuvre des stratégies originales pour