1- Présentation de la situation :

Cette situation se déroule dans un service de chirurgie. La situation concerne une patiente de 85 ans vivant en EHPAD depuis 5 ans, Mme C était une personne qui parlait très peu et restait souvent allongée sur le côté. Elle a été admise dans le service en statut d’hébergement pour une ischémie aiguë des membres inférieurs au niveau de l'artère fémorale droite qui a entraîné l'apparition de plusieurs ulcères sur la face antérieure de la jambe et d'escarre au niveau du talon et du dessus du pied. On lui avait diagnostiqué de légers troubles cognitifs en lien avec son âge. Au début de son hospitalisation, les chirurgiens vasculaires lui ont posés un stent et une dilatation. Après plusieurs jours post- opératoires, aucune amélioration n'a été observée. Les chirurgiens ont donc commencé à parler de la seule solution possible pour espérer une amélioration, une amputation au niveau de la cuisse droite. Ils ont présenté la situation à la patiente ainsi qu'à son fils, sa personne de confiance. La patiente a verbalisé son refus aux chirurgiens ainsi qu'aux infirmières de jour et de nuit. La nuit, elle a exprimé à plusieurs reprises ses angoisses face à cette amputation, qu'elle refusait. Ces dires ont été retranscrit à chaque fois dans son dossier de soins. Deux jours plus tard, aux transmissions du matin, l'infirmière de nuit nous a averti que l'amputation avait été finalement programmée dans l'après-midi. L'infirmière de jour et moi-même n'avons pas compris car nous avions bien vu avec la patiente qu'elle la refusait. L'infirmière de nuit nous a alors informé qu'ils allaient opérer car le fils de la patiente acceptait l'amputation. L'opération a bien eu lieu ce jour l'après-midi. Lors des deux ou trois journées suivantes, nous avons observé que la patiente présentait un syndrome de glissement, elle refusait de s'alimenter, de se lever au fauteuil et elle restait allongée en position fœtale dans le lit. Cependant après ces quelques