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LES CRITÈRES DE MAASTRICHT SONT-ILS TROP SÉVÈRES ?
GYÖRGY SZAPARY *
uit pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) sont sur le point de rejoindre l’Union européenne en tant qu’États membres à part entière1. Pour les nouveaux membres de l’UE, adhérer à l’Union économique et monétaire (UEM) n’est pas une option facultative, mais bien une obligation. Les nouveaux membres n’auront pas la possibilité de ne pas participer à la zone euro, contrairement à ce qui a été accordé au Royaume-Uni et au Danemark. Leur seul choix se limitera au calendrier d’adoption de l’euro, étant entendu que l’adhésion à l’UEM requiert le respect des critères de Maastricht. Si le pays candidat ne satisfait pas à ces critères, soit parce qu’il en est incapable, soit parce qu’à l’instar de la Suède - qui n’a pas adhéré au mécanisme de change - il a délibérément choisi de ne pas y répondre, il n’aura pas la possibilité d’adhérer à l’UEM. Dans les milieux universitaires et parmi les responsables politiques, aussi bien dans les pays candidats et que dans les pays membres, un débat est en cours pour savoir à quel moment il serait opportun pour les nouveaux membres de rejoindre l’UEM. Parmi les critères de Maastricht, on trouve l’obligation pour un pays de rester au moins deux ans au sein du mécanisme de change après son adhésion à l’UE. En prenant comme hypothèse une adhésion des nouveaux membres en mai 2004, un pays candidat ne pourrait rejoindre l’UEM qu’en janvier 2007 au plus tôt. Dans cet article, je souhaiterais brièvement passer en revue les conditions préalables d’une participation à une union monétaire, afin d’analyser les raisons économiques qui permettraient aux PECO de rejoindre l’UEM plus tôt et non plus tard. La décision d’accepter les règles de
* Vice-président de la Banque Nationale de Hongrie. Cet article a été publié, en anglais, en août 2002 dans la Revue Central Banking.
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