Smic
Selon les libéraux, le SMIC est une réglementation de trop qu’il faut supprimer afin de résorber le chômage. En effet, il constitue un surcoût pour les entreprises, ce qui freine l’embauche. Les employeurs ont un coût minimal à verser pour leurs employés, mais en valent-ils le prix ? Cependant, le salaire est-il le seul facteur à prendre en compte ? En effet, une baisse des salaires entraînera-t-elle irrémédiablement une baisse du chômage ? Nous sommes en droit de penser que non, ce pour différentes raisons.
Tout d’abord, si les salaires baissent, le pouvoir d’achat des ménages diminuera, ce qui limitera la consommation. Or la consommation est le moteur de l’économie, donc s’il y a moins de demande, il y aura moins de production et donc si ce n’est une baisse, on assistera à une stagnation du nombre d’emplois, et non une hausse comme espéré. Les entreprises pourraient embaucher, mais ne le feront pas car la demande est réduite.
De plus, si le salaire est divisé par deux, ce n’est pas pour autant que les artisans ou les PME vont embaucher deux fois plus : ce serait inutile car elles n’en verraient pas le besoin. C’est l’exemple de la caissière : la machine ne requiert qu’une personne, il n’y aura donc pas multiplication d’emploi, juste démotivation et peu d’application pour la caissière dont le salaire a été baissé. Dans ce cas, l’entreprise y perd, car les salariés étant moins attachés à leur tâche, les produits ou les services perdent en qualité (exemple d’une standardiste moins payée pour le même travail, qui sera moins enjouée, moins souriante et donc les clients seront moins attirés, peu satisfaits, ils risquent de ne pas revenir). Cependant, ceci est à nuancer car en temps de chômage de masse, les salariés, par crainte de perdre leur emploi, montre une application à la tâche malgré des conditions parfois insatisfaisantes.
Enfin, ces mesures seraient injustes socialement, car les salaires baissés