Dans un contexte de globalisation, peut-on dire que la socialisation s'inscrit dans un territoire ?

Un enfant, de par son éducation, de par la transmission de codes, de valeurs, son environnement, grandit, évolue et intériorise ces éléments qui lui permettent de s'intégrer dans la vie sociale. C'est ce que l'on appelle la socialisation. Tous ces codes transmis le sont par le biais d'un environnement particulier, le monde qui l'entoure. Mais aujourd'hui, dans un monde qui s'apparente de plus en plus à un système unifié, peut-on parler d'ancrage territorial de la socialisation ?
Dans un premier temps il paraîtrait évident de penser que la socialisation réponde à des codes et règles de conduite ''locales'', cohérents avec une aire géographique. Cependant, la tendance actuelle à la globalisation milite de plus en plus en faveur d'une uniformisation des codes sociaux qui serait susceptible d'influencer leur transmission.

La socialisation peut se voir comme étant en lien avec le territoire parce que ce dernier influence souvent notre façon de vivre. En effet, les facteurs économiques, environnementaux ou politiques ne sont pas les mêmes partout. Un pays en crise (politique, économique), par exemple, ne peut offrir le même contexte de socialisation qu'un pays d'Europe occidentale où l'on peut jouir d'un certain confort de vie. L'éducation s'inscrit dans un territoire géographique mais qui est aussi un territoire économique ou encore politique. Un enfant sera déterminé par le milieu social dans lequel il a grandi. L'apprentissage participe à la reproduction sociale. Dans certaines ethnies d'Amérique du Sud par exemple, la culture locales, les rites et coutumes sont très forts et déterminent clairement l'avenir d'une personne. En Afrique (chez les Peuls, les Toucouleurs) ou en Inde, bien plus emblématique, les systèmes de caste conditionnent l'avenir d'une personne et il lui est impossible d'y échapper. Le système indien, une fois de plus, condamne la naissance d'une