Sophisme
Les sophismes
Les sophismes sont des raisonnements qui ne respectent pas les critères de rationalités : l’acceptabilité (est-ce que les arguments sont acceptables selon les règles de la rationalité?), de la pertinence (est-ce que les arguments sont pertinents par rapport à la thèse ou la conclusion à défendre?) et enfin la suffisance et la cohérence (est-ce que les arguments, bien qu’acceptables, sont logiques?). Les sophismes sont considérés comme étant aux mieux invalides (quand l’on se trompe en toute bonne foi) mais, le plus souvent, fallacieux (quand l’on cherchait à tromper : quand l’on ne cherchait pas la vérité, mais la vraisemblance).
Les sophismes Ad Hominem et l'argument d'autorité1.
Ces deux sophismes vont de pair, car ils violent à la fois le critère d’acceptabilité et de pertinence. Ils sont également liés à cette distinction cher à la tradition philosophique qu’il existe une séparation entre le pouvoir et le savoir : celui qui est au pouvoir (politique, moral, religieux, économique) n’est pas nécessairement celui qui sait la vérité : celui qui sait la vérité la sait en vertu de la savoir, et non en vertu de sa position. Ad Homi nem Le sophisme contre la personne, Ad Hominem en latin, consiste à attaquer un individu plutôt que son argumentation et à prétendre, en le faisant, discréditer le point de vue de la personne en question. Dans un contexte où on tente d'établir la crédibilité d'un témoin, et par conséquent l'acceptabilité du jugement d'observateur, l'attaque contre la personne peut être légitime. Ceci peut notamment se produire dans le cadre d'un procès. Sauf pour ce genre de cas – très rare – l'attaque contre la personne est un sophisme. En d'autres mots, avec ce sophisme, l’on s'en prend au messager plutôt qu'au message. Or, dans le cadre d'une argumentation faite de bonne foi – dans le cadre de l'exercice de la philosophie – c'est le message qui importe, et