Sous l'orage
Le mariage coutumier n’y échappe pas. En Afrique, celui-ci ne consacre pas uniquement une alliance entre deux époux. Le mariage engage aussi et c’est un point essentiel, l’union de deux familles qui se doivent assistance dans une société régie par les solidarités communautaires. Cet acte crucial ne peut pas être délégué à la seule responsabilité de deux jeunes jouvenceaux irresponsables et cela au titre d’un mariage d’amour. Ce genre de comportement individualiste est inenvisageable. Ce serait le reniement des paroles des ancêtres. Une violation sacrée. Pourtant les nouvelles générations entendent secouer le joug des interdits pour répondre favorablement à leurs désirs. Confrontés à ses nouveaux défis, les anciens accusent les colons et leurs écoles. Des écoles qui égareraient les jeunes des sentiers traditionnels par le martèlement de l’individualisme. En dépit d’un sujet souvent traité par ses consorts, Seydou Badian réussit tout de même à apposer sa touche personnelle dans un style fluide qui rend agréable la lecture.
L'oeuvre parle d'un conflit de génération entre les jeunes et les anciens.La pomme de discorde c'est que le père Benfa veut, selon la coutume, marier sa fille Kany au vieux Famagan. Elle refuse parcequ'elle aime un jeune de sa génération et pense que cette menière