Sparte !
Déjà mentionnée dans l’Iliade, elle devient au 8 siècle av. J.-C. la puissance dominante de sa région et prend la tête des forces grecques lors des Guerres médiques. Au 5 siècle av. J.-C., elle remporte la guerre du Péloponnèse qui l'oppose à Athènes, mais perd l'hégémonie après la défaite de Leuctres contre les Thébains d'Épaminondas.
Sparte se distingue des autres cités par un modèle social où une minorité de citoyens l'est à plein temps : l'activité économique est assurée par les Périèques, population libre mais non-citoyenne, et les Hilotes, dont le statut s'apparente aux serfs du Moyen Âge occidental. L'éducation est obligatoire, collective et organisée par la cité. Elle vise à former des soldats disciplinés, efficaces et attachés au bien de la cité. De fait, l'armée spartiate est renommée comme la plus puissante du monde grec.
Bien que la domination de Sparte prenne fin au ive siècle av. J.-C., la fascination qu'elle exerce persiste de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
L’État spartiate s'étend au ve siècle av. J.-C., selon Thucydide, sur les deux cinquièmes du Péloponnèse, soit près de 8 500 km2 et le triple de son rival athénien. Il comprend deux régions principales, séparées par des montagnes.
La Laconie au sens strict est le territoire délimité à l'ouest par le massif du Taygète, au sud et à l'est par la mer Méditerranée. La frontière nord est plus changeante : victorieuse à la « bataille des Champions » en 545 av. J.-C., Sparte enlève à Argos le contrôle du plateau de Thyréatide (ou Kynourie). Désormais, la limite de la région passe par les environs de Thyréa (près de l'actuelle Astros), le sud du mont Parthénion, le bassin versant de l'Eurotas (englobant