Spinoza conatus

1226 mots 5 pages
A - Le Conatus

Le principe fondamental de l'individu, c'est le Conatus, autrement dit, le désir, l'appétit, la puissance d'exister. Il s'agit de quelque chose d'assez particulier d'ailleurs : en général, on pense le désir à partir du manque. Quelque chose me manque, et mon être se tourne entier vers l'objet qui me manque. Bref, c'est d'abord la fin qui fait le désir.

Chez Spinoza, c'est très différent, c'est même l'inverse. Et il s'agira de la grande croisade que Deleuze entreprendra contre Hegel, Freud et Lacan, ceux qui font du désir le corrélat du manque. Pour Spinoza, le désir est premier, et n'a pas de finalité au départ. Il s'agit juste d'une poussée vers un objet. Je suis d'abord une puissance d'exister.

Et je crois que c'est fondamental pour comprendre la théorie des affections. En effet, si mon désir est premier, ce qui est second, c'est l'extériorité. Se dévoile alors un gigantesque champ de conatus en conflit : Le Monde. En d'autre terme, je suis enchaîné à l'autre, à son désir, d'autant plus que la satisfaction de mon désir passe par l'autre. Si je veux un objet, et qu'un autre le veut, qu'autre chose interfère, mon désir peut être insatisfait. Ou à l'inverse, je peux trouver ce que veut mon désir, et celui-ci sera alors satisfait.

Ce renversement est important à plus d'un titre. D'une part, le Conatus fait de moi un sujet fondamentalement jeté dans le monde, un être-au-monde. D'autre part, le désir premier exclue la fin comme première. Il n'y a pas d'idée derrière le désir, il y a d'abord le désir. Bref, l'homme est à l'image de Dieu, Dieu qui est, et ce sans finalité. Dieu n'a pas fait le monde dans un but, il est, et c'est sa nature. Il est pleine affirmation.

Dès lors, s'il n'y a pas de finalité dans Dieu, ni dans l'homme, et que c'est le désir qui fait la valeur de l'objet, alors il n'y a pas de morale en soi. La morale est une construction, il n'y a pas de loi divine.

B - Les Affections

La théorie des affections est

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