Spleen iv, quand le ciel bas et lourd
M. Aubert – revu 2022
Introduction :
4e poème Spleen de la série, comme le 4e mur qui emprisonne le sujet poétique.
Le spleen atteint ici son paroxysme à travers des images qui sollicitent aussi les sens.
Description de la montée progressive de lu désespoir et de la souffrance.
Forme poétique :
- 5 quatrains d’alexandrins : tragédie en 5 actes ; répétition, étouffement, forme moins légère et aérée qu’un sonnet - rimes croisées, alternance féminines/masculines …afficher plus de contenu…
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- horizon bouché : sans avenir, étouffement
- cercle vicieux, cerné
- personnification du ciel qui « embrasse le cercle de l’horizon » : nature vivante et étouffante qui agit sur le poète Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
- « il nous » : sujet « le ciel », COD « nous » : sujet collectif, « je » universel
- lexique de l’eau, noyade, immersion, angoisse
- mélanos cholia : bile noire
- oxymore « jour noir »
- aveuglement
- système comparatif hyperbolique « plus tristes que les nuits » (pluriel « les nuits »)
- cf. Hugo (Demain dès l’aube) « Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit …afficher plus de contenu…
nom adj / adj nom : enfermement
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
- assonance : [è] « muet »/ « filets » + [é] « araignées » : renforce idée du danger ?
- allitération [f] : renforce idée de violence ?
- peuple dangereux
- passage de l’extériorité à l’intériorité « nos » : drame intime, intérieur
- idée du cerveau où se passent tant de choses est habituelle à Baudelaire : poème « Au lecteur » (vers 22 :
« Dans nos cerveaux ribote [festoie] un peuple de Démons ») ; et « Le Chat » (2) (vers 1 : « Dans ma cervelle se promène / […] Un beau chat »)
Partie 2 : acmé : éclatement, explosion, éclosion, surgissement du spleen, crise violente (strophe