Spleen, les chiffonniers, commentaire
Le mot « chiffonniers », qui apparaît dans le titre, est a priori surprenant dans un recueil poétique : désignant un des « petits métiers » parisiens, et qui plus est relatif aux ordures, c’est un mot prosaïque, qui n’a aucune dignité poétique. La voix des chiffonniers se fait entendre et le poète se place en soutien pour la relayer. Ce poème peut donc s’analyser en tant qu’hommage au vin et …afficher plus de contenu…
Conclusion générale
En conclusion, ce poème démontre que le vin et l’ivresse apportent un soulagement indéniable, bien qu’artificiel et passager, aux habitants des faubourgs miséreux et aux chiffonniers. Ils libèrent leur parole révoltée, et leurs rêves de splendeurs. Il transfigure la fange des rues en or fabuleux. Ce pouvoir alchimique est déjà annoncé par la première strophe du « Poison » (p. 86), d’après laquelle le vin peut métamorphoser un « sordide bouge » (v. 1) en lieu d’enchantement grâce à « l’or de sa vapeur rouge » (v. 4), aux vagues illusions qu’il fait naître.
« Le vin roule de l’or » Occurrence du terme « or » Le vin est personnifié en alchimiste, c’est lui qui fait l’œuvre du poète en chantant …afficher plus de contenu…
Ce changement de registre confirme que le poète s’associe à, voire se reconnaît en ces chiffonniers et en leur révolte contre la