Spécialisation et isolement social
"Par suite de la spécialisation, chacun de nous ne risque-t-il pas d'être muré dans sa spécialité et de perdre le contact avec ses semblables ?".
Qu'en pensez-vous ? Quels moyens voyez-vous d'y remédier ?
En février 1996, le président de la république – Jacques Chirac – décide la professionnalisation des armées. Cette dernière va conduire progressivement à la disparition de la circonscription et à la constitution d’une armée essentiellement composée de professionnels. Progressivement, l’expertise va se développer à travers la spécialisation des individus afin d’aboutir, de nos jours, à un modèle composé à 80% de professionnels des différents métiers nécessaires à l’accomplissement des missions confiées à l’institution.
Cette spécialisation des militaires va nécessiter de leur part des efforts conséquent afin de développer leurs compétences professionnelles et afin de les maintenir à un niveau d’expertise dans un contexte qui ne cesse d’évoluer. Effort qui ne sera pas sans incidence sur leur capacité à vivre au sein d’un équipage, à partager avec leurs semblables.
Effectivement la spécialisation a conduit progressivement le marin à s’enfermer dans sa spécialité afin d’être en mesure de pouvoir répondre aux exigences de cette dernière. Si cette situation l’a conduit à s’isoler de ses semblables, il faut convenir également que les contextes sociaux et économiques que traverse notre société sont autant de facteurs qui n’ont pas favorisés le rapprochement des individus.
C’est ce même contexte qui oblige aujourd’hui la marine à repenser son modèle et ses formats, évolution qui devrait permettre à l’individu de reprendre sa place au centre du dispositif.
La professionnalisation des armées est intervenue dans un contexte de profonde évolution technologique. Evolution qui a impacté l’ensemble des systèmes mis en œuvre à bord d’un navire. Propulsion, moyens de communication, gestion des opérations, cette évolution a généré la mise en