Stratégies d'échantillonage
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Les stratégies d'échantillonnage
Ouvrages de référence: Frontier, S. 1983. Stratégies d'échantillonnage en écologie. Masson, Paris. 494 pp. Scherrer, B. 1984. Biostatistique. Gaëtan Morin Editeur, Boucherville. 850 pp.
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QU'EST CE QU'UN ECHANTILLONNAGE? 1.1. Définition
En forcant quelque peu le trait, deux démarches se complètent en science: - l'une purement descriptive qui vise à donner une image la plus fidèle et la plus juste possible d'un système biologique naturel, accepté dans sa complexité, donc à mesurer la valeur d'un certain nombre de variables, et à mettre en évidence les corrélations qu'on observe entre elles. - l'autre qualifiée d'expérimentale, qui crée des conditions artificielles contrôlées telles que l'effet d'une variable unique soit mesuré, pour pouvoir réfuter (et à défaut de réfutation confirmer...) son action sur un phénomène biologique. Dans les deux cas, ces démarches ont en commun l'élaboration préalable d'une hypothèse à tester: hypothèse sur une structure ou une dynamique biologique dans le premier cas, hypothèse sur une causalité biologique dans le second. Dans le premier cas, on mettra en oeuvre un plan d'échantillonnage, dans le second un plan expérimental. Gardons en mémoire tout au long de cet exposé que la démarche d'échantillonnage, n'a de sens qu'en fonction de cette hypothèse préalablement exprimée (par écrit SVP, ce qui oblige à la rigueur!). On ne mesure donc pas “tout” un système biologique (ce ne serait plus un échantillonnage, et ce serait, de plus, techniquement et conceptuellement impossible), mais bien un fragment de l’ensemble, prélevé pour juger de certaines propriétés de ce tout. Il faut donc clairement exprimer de quelle propriété on veut juger avant de pouvoir concevoir un plan d'échantillonnage. La notion d’échantillon représentatif est des plus difficile en écologie (Frontier, 1983). L’échantillonnage est, au mieux, adapté à tester l'hypothèse que l'on a fait, à une échelle