Sublime et grotesque dans le drame romantique
Sublime et grotesque sont deux notions complètement antithétiques.
Avant le Romantisme et plus particulièrement Hugo, aucun courant n'avait envisagé de les mêler comme le font les romantiques. Il s'agit pour eux de faire coïncider le Beau et le Laid, le Sublime et le Grotesque.
Comment ces deux notions totalement antithétiques se mouvent-elle en une ligne esthétique du Romantisme ?
Après avoir vu la théorie du sublime et du grotesque dans les origines du drame romantique, nous tenterons de définir cet ligne esthétique sans succès mais nous verrons que ces deux notions contradictoires sont indissociables dans le drame romantique.
I. Les origines du drame romantique
Les Romantiques s'inspirent largement du passé : que ce soit en étant aux antipodes de ce qui s'est fait (avec le classicisme) ou en s'inspirant véritablement de la dramaturgie de certains auteurs (dont Shakespeare).
Tout d'abord, les Romantiques ont voulu couper net avec leurs prédécesseurs. C'est ce qui a été appelé « la crise des Anciens et des Modernes ». Il s'agissait de couper les ponts avec le classicisme, en changeant les règles dramaturgiques.
Ainsi pour définir le sublime et le grotesque romantiques, il faut d'abord voir leur définition pendant le classicisme.
Le sublime était considéré comme une élévation spirituelle. L'âme sublimée n'est plus entravée par les sentiments mais ne vit que de raison. Il n'y a pas de place pour les sentiments que l'on peut qualifier de non-nobles mais il restera de la place pour la morale. Car c'est la morale qui permet cette élévation.
C'est donc véritablement l'opposé du grotesque : le dramaturge doit montrer le sublime, pas le grotesque.
Le genre qui montre ce sublime est la tragédie : elle a pour but de dévoiler aux spectateurs, la bonne voie à suivre pour accéder à ce précieux sublime.
A contrario, le grotesque est représenté par la comédie, genre, par excellence du grotesque. En aucun cas, ces deux genres doivent être