Suis je libre de penser ce que je veux
La liberté consiste pour l’homme en le pouvoir d’agir ou de ne pas agir, de n’être soumis à rien ni à personne, et contraint par aucune source de pression extérieure - comme le déterminisme naturel - autre que sa propre raison. Cette définition pose elle-même la notion de limite à cette liberté, qui pourtant doit être pleine et entière pour chacun.
Le mot « pensée » désigne en vérité deux notions distinctes : la pensée désigne la faculté de réfléchir, de former des idées dans son esprit – elle est également qualifiée d’intelligence. Il convient de faire la différence entre la capacité et le produit de cette aptitude : « une » pensée.
La liberté de penser regroupe donc ces deux notions. Affirmée comme un droit inaliénable dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, elle signifie la possibilité pour tout homme d’avoir ses propres opinions sur tous les sujets, sans craindre d’être inquiété par une autorité quelle qu’elle soit. Droit fondamental dans toute démocratie, elle connaît cependant des limites, établies par la morale, les conditions culturelles d’une société ou par la conscience même de l’individu. Quelles sont donc ces contraintes, indissociables de la liberté qui l’accompagne, qui régissent la réflexion de l’homme, et en quoi consistent-elles ? Nous verrons dans un premier temps que la liberté de pensée est le fondement-même de toute autre forme de liberté, et de celle-ci en général, puisque la pensée de chacun est secrète, ce qui en fait un droit reconnu par tous, universel et inaliénable. Nous montrerons dans un second temps que le contexte culturel de la société dans laquelle nous vivons pose certaines contraintes, et influe en cela sur notre pensée. Nous indiquerons enfin que l’homme limite