→ Lecture analytique n°1 : Chapitre II, page 40-43 « Pleurez, malheureux... biens imaginaires »
Problématique : En quoi ce discours du vieux tahitien constitue-t-il une argumentation efficace ?

→ Introduction : « Supplément au voyage de Bougainville » est un conte philosophique où 2 façons de penser, de vivre s'expriment sous forme d'un dialogue. Son auteur Denis Diderot, philosophe des Lumières du XVIII ème siècle, a imaginé une suite au Voyage autour du monde de Bougainville.L'extrait que je vais étudié se situe au chapitre II où Diderot met en scène le monologue d'un vieillard indifférent au départ des Européens de l'île de Tahiti.
On peut se demander en quoi ce discours constitue une argumentation efficace.
Après avoir analysé l'appel à l'interrogation des tahitiens, on analysera le réquisitoire contre les Européens .

→ I Un appel à l'interrogation des tahitiens sur les Européens

1) Un discours en signe de pitié
Dans un premier temps, le vieux tahitien concentre son argumentation pour exprimer le malheur à venir après les traces laissées par les Européens sur les tahitiens. Le registre pathétique est fortement présent dans ce texte. En effet, l'utilisation du fort champ lexical du malheur montre les conséquences de la fréquentation des Européens sur les Tahitiens grâce aux expressions « funeste ; pleurez ; calamité ; malheureux … ».On peut également le justifier avec les apostrophes «Ô Otaïtiens,Ô mes amis » qui installe un sentiment de pitié que le vieillard ressent pour ses compatriotes. Pour rendre son monologue plus persuasif, il a recours a de nombreuses fois dans l'extrait à des anaphores comme un jour (*3) à la ligne 3- 4 ou pleurez à la ligne 1 permettant d'insister sur des mots importants pour lui et qui pourront faire changer de regard sur les Européens.

2) Une si belle socitété tahitienne
Dans cet extrait on remarque que Diderot insiste fortement sur l'absence de superflu à la fin de cet extrait : « Tout ce qui est nécessaire et