Parler plus vs parler mieux
Des avantages souvent imputés à l'Internet – l’espace illimité, le long terme du stockage de l’information, la liberté de s’exprimer etc, peuvent parfois jouer un rôle ambigüe. Internet devient la rivière dont chacun peut ‘flooder’ de manière continue. On est capable de parler avec plusieurs amis en même temps, envoyer les courts message toute la journée, marquer sa présence sur plusieurs plateformes (‘like’ une photo sur Facebook, puis la discuter sur Skype, laisser un commentaire sur LiveJournal), - évidement on communique beaucoup plus grâce à l’absence des barrières desquels il s’agissait ci-dessus, mais la question qui se pose naturellement est la suivante : est-ce que parler plus va dire parler mieux ? Est-ce que le nombre des interactions grandissant contribue à la profondeur des conversations ? La réponse est non. En 1967 Guy Debord a introduit la notion pour décrire la société de l’époque, dont les traits sont très proches à ce qu’on voit apparaitre sur Internet aujourd’hui, - il s’agit de la "société du spectacle". L’auteur a mis l'accent sur le caractère artificiel des relations interpersonnelles et le rôle de l’imaginaire. «Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images»[1]. On pourrait facilement extrapoler cette approche aux «identité virtuelle» de l’Internet. Le profil de chaque utilisateur ressemble au masque qu’on voit aux carnavals de Venise. La quantité de maquillage et des accessoires (lire: le nombre des ‘posts’ et commentaires sur des sites) participent à la création de l’image inoubliable, mais le plus il y en a, le plus le vrai visage est caché. Donc est-il vraiment possible de parler mieux si on se rend compte que nos interlocuteurs ne sont pas toujours pour qui nous les prenons.
b) La langue vs l’argot
La deuxième raison pour laquelle Internet n’améliore pas la communication est la détérioration de la langue. Le