Parler, c’est être dans un dialogue constant avec l’autre, c’est échanger et construire en permanence une sociabilité parfois pas toujours évidente. Toutefois, on s’assure aujourd’hui par le développement des nouvelles technologies qu’une ère nouvelle est née où l’homme va enfin sortir de son isolement, triompher des obstacles qui freinait notre parole et donc répondre à notre désir légitime d’ouverture à l’autre. Mais si cette ère nouvelle bouscule, en effet, nos codes habituels, elle ne correspond cependant qu’à une communication indirecte et sans émotion alors que les humains ne peuvent se passer de la présence charnelle de l’autre. Car on ne communique bien qu’avec les mots.
Dans le dossier proposé, Pascal Lardellier évoque, dans son article « Le Cœur NET » paru en avril 2005 dans le mensuel Problèmes politiques et sociaux n°911, la force des liens faibles et la nécessité pour certaines personnes d’avoir le Net pour avoir une vie sociable et paisible. Toutefois, Albert Jacquart s’oppose à cette idée dans son essai A toi qui n’est pas encore né(e) édité en 2000 en faisant valoir le fait qu’à chaque découverte scientifique est associé des dangers imprévus et néfastes comme c’est le cas pour le téléphone portable. Serge Tisseron dans son œuvre nommée l’Intimité surexposée paru en 2001, explique, quant à lui ces conséquences néfastes dues aux nouvelles technologies de communication et le paradoxe venant du fait que ces outils prévu pour nous aider à communiquer, au contraire nous coupe du monde extérieur. Et cela est parfaitement illustré par le dessin de presse de Hubert Blatz, intitulé Solitudes partagées édité en 2006 présentant 5 membres d’une famille ayant perdu toute communication préférant se consacrer à leurs ordinateurs.
Le dossier expose donc comment évaluer les bienfaits et les dangers des nouvelles technologies de la communication. Car, si les nouvelles technologies jouent un rôle dans le domaine psychologique de tout individu, elle a également un