Synthèse rituels
Rites et pratiques rituelles ont un caractère universel : ce phénomène est normal et constant dans l’histoire de toutes les civilisations. Par leurs fonctions d’intégration sociale, les rites contribuent à la construction de l’identité de chaque culture, c’est ce que Boris Cyrulnik tente d’analyser dans son essai Les nourritures affectives ainsi que Claude Rivière dans son essai, consacré à l’apprentissage des rites de socialisation chez les enfants, Les Rites profanes. Cependant, Jean Maisonneuve avec son essai Les Rituels et le navigateur Français Bougainville dans son texte narratif Voyage autour du monde, montre que les rites sont des conduites individuelles ou collectives, relativement codifiés, à forte charge symbolique pour leurs acteurs et habituellement leurs témoins. On pourrait alors se demander quelles sont les différentes fonctions des rituels. Après avoir analysé dans une première partie en quoi les rituels ont une fonction de maîtrise de l’angoisse face à l’évolution du monde, nous verrons dans une seconde partie qu’ils ont aussi un rôle de communication entre les êtres humains et l’au-delà mais aussi entre les membres d’un groupe.
L’être humain ne peut rien faire contre l’évolution du monde et c’est peut-être ce qui angoisse certains individus mais il essaye d’accepter cette idée en se rassurant lui-même par des cérémonies ou par des règles mais aussi par un comportement plus ou moins basé sur des croyances ou des traditions que l’on appelle des rituels. C’est en effet ce qu’évoque le philosophe Jean Maisonneuve en s’interrogeant sur le fonctionnement des comportements humains : « les conduites rituelles expriment et libèrent l’inquiétude humaine devant […] le monde, leur transformation… ». Cette sensation d’angoisse est confirmée dans le texte narratif du navigateur Français Bougainville qui montre, ici, que le peuple Tahitien ressent la nécessité de rite face au deuil afin de pouvoir