Synthèse suicide de durkheim
Dans l’esprit collectif la notion de suicide est imprécise, il convient donc à Durkheim de la définir de manière rigoureuse, en utilisant des critères objectifs.
En premier lieu, il s’agit de classifier toutes les morts provoquées par la victime elle-même, qu’elles soient actives, passives, directes, indirectes, immédiates ou décalées dans le temps. Il faut ensuite reconnaître la conscience de l’acte même si l’intentionnalité est un concept subjectif difficilement vérifiable. Le renoncement à la vie peut s’opérer à divers degrés et la probabilité de mort reste variable.
Néanmoins, dés qu’il y a conscience du risque et acceptation de celui-ci on peut parler de suicide, le mobile devient alors secondaire.
Dans le chapitre cinq, nous apprenons qu’il existe une relation entre la fonction régulatrice d’une société et l’évolution du taux de suicides.
Nous observons grâce aux statistiques que les crises économiques entraînent une augmentation direct et mesurable du nombre de suicides. Nous pourrions donc penser que cette augmentation s’explique par une baisse général du niveau de vie et par un état de misère, mais les chiffres nous montrent que la précarité des conditions de vie n’est pas la cause de cette dernière.
Durkheim nous fait remarquer que dans les cas ou un changement bénéfique s’opère, avec pour conséquence une période de prospérité ou un bond technologique le nombre de suicides s’accroît de la même façon.
Ce taux de suicides paraît donc moins dépendant du climat économique que des bouleversements sociétaux , qu’ils soient positifs ou