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"Dépeindre un homme d'affaires, un industriel, comme un profiteur, c'est attaquer le fondement même du capitalisme. L'homme d'affaires est tolérable seulement si ses gains sont en relation avec ce que ses activités apportent à la société des hommes."
Cette phrase citée en janvier 2012, doit à coup sûr provenir du candidat de gauche Mélenchon, à moins que ce ne soit l'excellent postier Besancenot, tenant de la gauche révolutionnaire française. Et bien non. C'est le grand économiste anglais, Keynes, capitaliste parmi les capitalistes qui a écrit cette phrase en 1923,en pleine crise, qui avait succédé à la grande guerre: chômage, ruine, dettes, un monde bouleversé.
L'histoire se répète aujourd'hui avec une crise bien moins aiguë. Les banquiers, les financiers, les grands patrons, sont tous accusés de profiter indument du système capitaliste. Paradoxalement, les seuls qui sont épargnés sont les footballeurs et autres stars pour lesquels le bon peuple a les yeux de Chimère. En réalité, les financiers ne sont pas plus profiteurs que les artistes du ballon rond ou ovale.
Le capitalisme est indispensable pour créer à la fois un niveau de vie élevé et la démocratie.
À l'époque, comme aujourd'hui, le capitalisme est accusé, par certains de créer le chômage, de laisser faire une spéculation financière effrénée, de créer les conditions du désastre. La culture des bonus, des gains exceptionnels, des primes de résultat est pointée du doigt.
Les classes moyennes sont mécontentes.
Le paradoxe est que la consommation de toutes choses n'a jamais était aussi effrénée. Le 26 décembre, jour d'ouverture des soldes à Londres, des véritables émeutes ont opposé des clients potentiels qui assiégeaient, les portes des magasins. Il fallait quatre heures et demie pour faire trois petites courses. À Paris, une foule gigantesque occupe en permanence depuis un mois les trottoirs et les pavés des