Terminale littéraire - philosphie - programme
A) Entre la nature et la culture
Si on observe l’homme dans son temps et dans l’histoire, on s’aperçoit qu’il y a finalement des caractéristiques qui demeurent malgré les différences d’époque et de culture : la religion (politique), le langage, l’art, le travail (en tant que technique) qui produit l’économie (et dont découlent les échanges), la science, l’histoire en tant que certaines formes de connaissance.
Ces caractéristiques universelles (= fondamentaux de la culture) permettent-ils de dépenser une sorte d’unité du genre humain ? Plus précisément, il y aurait-il une définition générale de l’homme, bref, une essence qui s’exprimerait différemment selon soit le lieu où il est né, l’époque, selon les caractères particuliers de la société dans laquelle il évolue, c’est-à-dire sa culture ?
1) L’existence d’une communauté humaine
a) La notion de la culture
La culture, c’est un ensemble d’habitudes, de représentations mentales, de règles, de lois, de mœurs, constituant un système original (3e sens).
Comme le dit Levi Strauss dans L’Introduction à l’œuvre de Marcel Mauss, « Toute culture peut être considérée comme un ensemble de systèmes symboliques, au 1e rang desquels se placent le langage, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l’art, la science, la religion. »
Ainsi, la culture au sens large entendu communément, désigne finalement l’ensemble des systèmes d’une société donnée. Systèmes qui sont liés à une certaine représentation du monde, c’est-à-dire une façon particulière pour les individus de penser le monde.
Le Grec du IVème siècle ne pense pas le cosmos de la même manière que l’Européen du XXème siècle et l’Indien d’Amazonie ne pense pas le monde de la même manière que le Pakistanais. La question est est-ce que les différences culturelles renvoient-elles à autant d’hommes différents (définitions différentes de ce qu’on appelle un homme) ? C’est pourquoi on