Tout d’abord, un OGM végétal est une plante génétiquement modifiée, une plante transgénique. Les modifications génétiques consistent à ajouter un ou plusieurs gènes afin de donner un caractère spécifique à la plante comme la résistance à un virus, mais aussi à diminuer ou arrêter complètement l’action indésirable d’un gène dans la plante, tel que la synthèse d’une protéine allergène. Par contre, l’ADN n’entre pas facilement dans une cellule végétale, puisqu’une plante est constituée de milliards de cellules qui doivent toutes acquérir le nouveau gène. Évidemment, nous ne transplantons pas le gène un par un dans chacune des cellules. C’est avec plusieurs recherches que Jeff Schell et Marc Van Montagu s’intéressent à la virulence de la bactérie Agrobacterium Tumefaciens qu’on retrouve dans de petites galles qui se forment au collet des plantes de tabac. Après l’identification des souches virulentes, ils découvrent que ces souches d’Agrobacterium Tumefaciens transfèrent une partie de leur ADN à la plante, ainsi la bactérie transforme génétiquement la plante. Le gène transféré à la plante s’intègre dans les autres gènes et est pris en charge par les cellules comme n’importe quels autres gènes de la plante et entraine une création d’acides aminés et d’hormones végétales. Le surplus d’hormones perturbe l’équilibre de la plante et forme la galle, tandis que les acides aminés nourrissent la plante et la bactérie, ce qui entraine un accroissement de la galle. Par contre, les gènes d’hormone et d’acides aminés ne sont pas indispensables au transfert de gènes dans la cellule végétale, ce sont d’autres gènes dans la bactérie qui font le transfert. Les chercheurs remplace les gènes indésirables d’Agrobacterium Tumefaciens par des gènes souhaités, la bactérie conserve sa capacité à transférer des gènes, mais ne produit plus de galle. Par contre, la bactérie ayant les gènes souhaités n’infecte pas toutes les cellules de la plante. C’est pourquoi les chercheurs introduisent un