Therèse raquin, chap xxxii

1775 mots 8 pages
Un jeudi soir comme tant d’autres, les invités quittent leurs hôtes sans rien soupçonner du drame imminent. Restés seuls, prêts à s’entre-tuer, Thérèse et Laurent comprennent brutalement qu’il ne leur reste qu’une seule issue : le suicide. Ils meurent empoisonnés dans les bras l’un de l’autre, sous le regard de Madame Raquin.
Chacun des personnages de la scène définit un point de vue. D'abord séparés, les points de vue de Thérèse et Laurent. tendent à se confondre, enfin le point de vue de Mme Raquin, à la fois interne et externe, permet de rendre compte de la description et de la narration, resté seul, il demeure. 1) Des points de vue séparés

Thérèse et Laurent ont chacun pour leur part décidé d'en finir avec l'autre, tout en ignorant que l'autre a pris de son côté la même décision. L'un comme l'autre suit donc son projet en vue de l'accomplir pour arriver à l'inexorable conjonction qui les fait se rencontrer une fois encore: "Ils se regardèrent" (l.3). C'est un sentiment animal, presque un réflexe de survie, qui les conduit à ce regard croisé: "cette sensation étrange qui prévient de l'approche d'un danger, fit tourner la tête aux époux, d'un mouvement instinctif" (l.1-3). Réduits à l'état de bêtes inquiètes, les époux complices engagent un dernier combat contre la fatalité qui les étreint. Ils pensent en éliminant l'autre, retrouver la sécurité, et c'est ce que la rencontre des regards trahit à chacun pour l'autre: " Thérèse vit le flacon dans les mains de Laurent, et Laurent aperçut l'éclair blanc du couteau qui luisait entre les plis de la jupe de Thérèse" (l.3-5). Ils ont choisi comme partenaire une mort qui correspond à leur caractère propre. Le choix du poison par Laurent renvoie à son goût de mollesse, une action brutale donnant la mort à Thérèse, ne serait pas en accord avec son indolence et son appétit de douceur et de caresses. Et puis la mort par noyade de Camille lui a peut-être été une leçon, il en a gardé la cuisante

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