Théorie de la metempsychose
L'hindouisme défend la métempsycose, la loi du karma. Il croit à la métempsycose : l'âme individuelle (âtman) doit se fondre dans l'Âme cosmique, dans le Brahman immanent et absolu, afin de se dégager du cycle des renaissances (samsâra). La Bhagavad-Gîtâ (II, 22) présente ainsi la transmigration des âmes : "A la façon d'un homme qui a rejeté des vêtements usagés et en prend d'autres, neufs, l'âme incarnée, rejetant son corps, usé, voyage dans d'autres qui sont neufs." Selon swâmi Dayânanda Sarasvatî, "en punition des péchés physiques, un homme renaîtra sous forme végétale ; pour les péchés de la parole, il prendra la forme d'un oiseau ou d'un quadrupède ; et, pour les péchés de la pensée, il vivra dans les conditions humaines les plus basses" (Satyârtha-prakâsha. La Lumière de la Vérité, 1865, trad., Adrien-Maisonneuve, 1940, p. 335).
L'orphisme croit-il en la métempsycose ? Les avis sont partagés4. L'orphisme expose plutôt la palingénésie.
La métempsycose était également au centre des enseignements de Pythagore.
"Un jour, passant près de quelqu'un qui maltraitait son chien, on raconte qu'il [Pythagore] fut pris de compassion et qu'il adressa à l'individu ces paroles : 'Arrête et ne frappe plus, car c'est l'âme d'un homme qui était mon ami, et je l'ai reconnu en entendant le son de sa voix'"(Diogène Laërce, Vies et doctrines des philosophes illustres, VIII, 36).
Ennius semble donner parmi les incarnations antérieures de Pythagore celle d'un paon, puis d'Euphorbe.
Pindare en parle dans les Olympiques; 2.56 ss.
Platon a défendu la notion dans plusieurs de ses dialogues5. Les trois espèces de métempsycose envisagées correspondent aux trois parties que Platon distingue dans l'âme : quand l'appétit (epithumia) domine il y a réincarnation dans des animaux licencieux, quand c'est l'agressivité (thumos) dans des bêtes de proie, quand c'est la partie raisonnable (logistikon) dans