Théorie de l'attachement
John Bowlby est un psychiatre et psychanalyste anglais. Il s’inspire de l’éthologie animale permettant de comprendre les liens du jeune enfant et sa mère. En 1969, il décrit l’attachement comme étant le produit des comportements qui ont pour objet la recherche et le maintien de la proximité d’une personne spécifique. C’est un besoin social primaire et inné d’entrer en relation avec autrui. En ce sens, il s’éloigne de Freud pour lequel les seuls besoins primaires sont ceux du corps, l’attachement de l’enfant n’étant qu’une pulsion secondaire qui s’étaye sur le besoin primaire de nourriture. Selon lui, les besoins fondamentaux du nouveau-né se trouvent à travers un contact physique.
La fonction de l’attachement est pour Bowlby (1969) une fonction adaptative à la fois de protection et d’exploration. La mère, ou son substitut, constitue une base de sécurité pour son enfant. Le nouveau-né dispose d’un répertoire de comportements instinctifs, tels que s’accrocher, sucer, pleurer, sourire, qui vont pouvoir être utilisés au profit de l’attachement. Après 7 mois, une relation d’attachement, franche et sélective, à une personne privilégiée, s’établit. Bowlby (1969) parle alors de mono-tropisme, c’est-à-dire d’une seule et unique relation
La figure d’attachement est la personne vers laquelle l’enfant dirigera ses comportements d’attachement. Selon Bowlby (1969), la mère est en général la première personne pour tenir cette fonction. De nos jours, toute personne qui s’engage dans une interaction sociale avec l’enfant et qui sera capable de répondre à ses besoins sera susceptible de devenir une figure d’attachement. Bowlby (1973) admet le principe d’une hiérarchie des figures d’attachements plutôt que celui de multiplicité. Pour Bowlby (1973), le père est un compagnon de jeux de confiance et une figure d’attachement subsidiaire.
On ne saurait parler de la théorie de l’attachement sans aborder la notion développée par Bowlby