Théories de la firme
La firme, cette inconnue de l’approche classique
La firme n’est devenue un objet à part entière de la théorie économique que récemment. En effet, la représentation néo-classique de l’économie repose sur des hypothèses qui limitent considérablement les possibilités d’analyse du fonctionnement de la firme. En situation de concurrence pure et parfaite, l’entreprise transforme mécaniquement les facteurs de production (matières premières, capital et travail) en un produit fini. C’est en remettant en cause les hypothèses de ce modèle qui donne une image complètement passive de la firme que vont se développer les théories contemporaines de l’entreprise. Berle et Means vont ainsi s'intéresser aux buts poursuivis par la firme. Selon eux, l’entreprise moderne se caractérise par la séparation entre les propriétaires de la firme et ceux qui la dirigent au quotidien, les managers, dont les objectifs peuvent différer : maximisation du profit pour les actionnaires contre maximisation de la taille de la firme pour les autres. Au-delà d’un objectif mécanique de profit, la firme commence donc à être vue comme une entité composée de groupes multiples aux objectifs différents. différences de productivité entre entreprises utilisant la même combinaison de facteurs, s’expliquent en effet par la qualité de l’organisation mise en œuvre, qui correspond à une sorte de facteur d’efficience « X ». A partir de l'histoire des entreprises, Chandler insiste sur l’importance des innovations organisationnelles qui ont fait de l’entreprise une institution complexe assurant la coordination des activités et des flux de ressources selon un ensemble de procédures administratives élaborées. Le système hiérarchique et la coordination administrative des actions sont donc pour lui l’apport fondamental de l’entreprise par rapport au marché. marché, c’est pour eux la répartition des droits de propriété la plus efficiente qui va s’imposer. Dans cette optique, les