Théâtre de l’absurde.pdf
Le rire par l’absurde étrange surréaliste, rire existentialiste et absurde contemporain
Des photographies de Man Ray jusqu’aux morceaux des Rita Mitsouko, en passant par les pièces d’Eugène Ionesco, cet article propose un parcours qui suit le phénomène de l’absurde dans l’art et les productions culturelles à travers des périodes socio-historiques marquantes du XXème siècle. En effet l’absurde est considéré ici comme une réponse-réaction moderne et contemporaine face à des événements traumatisants comme les guerres. La violence, l’incompréhension, l’incommunication sont aussi des réalités qui ont donné lieu à des œuvres artistiques et culturelles plus ou moins proches de l’idée de l’absurde. C’est le cas des surréalistes, chez qui le phénomène de l’étrange trouve des origines similaires à celles de l’absurde. Caractérisé par la rencontre, la fusion et le jeu entre éléments du banal, l’étrange n’aboutit cependant pas forcément au rire, contrairement à l’absurde tel qu’il est étudié dans cet article. C’est le sens existentialiste employé par le théâtre de l’absurde dont il est question. Les manières de faire advenir de l’absurde comprennent notamment l’exagération, les jeux de mots et la mise en contraste entre le ton léger et la gravité du sujet. L’absurde devient l’élément déclencheur d’un rire à la fonction cathartique. Avec l’époque contemporaine, si l’étrange et l’absurde subsistent, leurs causes et leurs fonctions semblent plus indéterminées, car sans doute plus complexes. Les contrastes, les décalages se muent en paradoxes. Le rire par l’absurde est poussé jusque dans ses limites, jusqu’à devenir une honte face à soi-même – comme l’écho d’horreurs (in-)humaines que sont par exemple les guerres. Un certain nombre d’introductions d’ouvrages consacrés au rire1, comme pour anticiper sur
Avec un hommage ici au regretté Paul Beaud, sans qui mon premier travail sur cette thématique n’aurait jamais vu
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