Théâtre
Je vais étudier les trois textes présents dans ce corpus, Andromaque acte 3 scène 7 de Jean Racine écrit en 1667, L'île des esclaves scène 8 de Marivaux écrit en 1725 et enfin Les caprices de Marianne acte 2 scène 1 d'Alfred de Musset écrit en 1833.
Ces textes présentent un thème commun, celui de la recherche d'une relation amoureuse.
Comment l'écriture théâtrale de ces trois textes incarne t-elles l'affrontement?
Dans ce corpus, il y a trois types d'affrontements.
Premièrement, dans le texte 1, c'est un affrontement sans réponse verbale, Pyrrhus fait un monologue, Andromaque est très froide et lui tourne le dos (l.6 «Mais madame, du moins tournez vers moi les yeux»), qui lui à l'air désespéré, il ne sait plus quoi faire pour attirer son attention, il en arrive même à lui faire du chantage par rapport à la vie du fils d'Andromaque: (l.30 «Vous couronner, Madame, ou le perdre à vos yeux»). Pyrrhus est capable du pire pour conquérir Andromaque. Dans ce texte, c'est le monologue et l'indifférence qui incarnent l'affrontement.
Ce dernier a pris très grand soin à écrire sa pièce en vers et en langage soutenu. Pyrrhus amoureux d’Andromaque, sa captive troyenne, lui impose un chantage odieux : soit elle l’épouse et son fils est sauf, soit elle décline son offre et dans ce cas-là, son fils sera livré aux Grecs (« Il faut ou périr ou régner » l.22). Nous remarquons donc que c’est Pyrrhus, l’homme, qui est à l’origine du conflit notammant à cause de son chantage. C’est ici principalement une question de pouvoir. En effet, sur le plan politique, Pyrrhus a un pouvoir absolu sur Andromaque. Andromaque, reine de Troie déchue est au service de Pyrrhus, roi d’Epire, allié des Grecs et vaincqueur de la guerre de Troie. De plus il n’y a que lui qui parle, ce qui montre sa supériorité. Mais cet affrontement est avant tout sentimental, et c’est, au final, Andromaque qui règne. Pyrrhus est pendu à ses lèvres et la suite des évènements dépendent de