Trajectoire scolaire
La seconde moitié du 20e pour les filles a été porteuse de changements marquants, seulement on voit que persiste nombres de résistances et d’inégalités flagrantes. Mais, longtemps jugées inéducables, incapables, elles étonnent actuellement à tous les niveaux. En effet, Christian Baudelot et Roger Establet, dans « Allez les filles ! Une révolution silencieuse » signalent de manière très originale la progressive montée en puissance des filles dans les effectifs scolarisés, en écrivant page 5 que « chaque mois du 20ème siècle a compté autant pour la formation des femmes que tous les siècles réunis depuis l’an mille ».
En France, alors qu’en 1900 il y avait 624 étudiantes pour un peu plus de 7000 étudiants. Actuellement selon l’INSEE les étudiantes représentent environ 60 % de l’ensemble.
Seulement, la notion de « nature » colle encore à la peau des filles. Celles-ci ne s’acheminent pas vers les mêmes trajectoires scolaires que les garçons. L’école cantonne les filles d’un côté et les garçons de l’autre. Nous pouvons alors se demander si l’école n’est pas génératrice d’inégalité. Donc peut-on vraiment parler d’égalité des chances dans notre système éducatif ?
Nous verrons donc dans une première partie le rôle de l’école dans le choix professionnel des femmes, avec l’influence des acteurs sociaux, l’influence des enseignants et « l’orientation imposée » des filles, puis dans une seconde partie nous évoquerons le fait que l’école génère une fausse égalité des chances, avec la double contrainte des femmes, l’adaptation sociale des femmes et l’adaptation scolaire des jeunes filles.
I) Le rôle de l’école dans le choix professionnel des femmes
1) L’influence des acteurs sociaux
Dés le plus jeune âge, on peut constater que les filles et les garçons sont éduqués différemment. On remarque que les enfants sont déjà influencés par divers acteurs sociaux les « obligeant » souvent à intérioriser les normes et valeurs de leurs