« Il y a une chose que je ne comprends pas. Pourquoi à la rubrique de l’état civil, dans le journal, donne-t-on toujours l’âge des personnes décédées et jamais celui des nouveau-nés ? C’est un non-sens. » . Effectivement, comme en témoigne M. Smith (un des personnages principaux de la pièce), La Cantatrice chauve est un « non-sens ».
Théâtre absurde écrit par Eugène Ionesco en 1950, et mis en scène pour la première fois par Nicolas Bataille et sa compagnie le 11 Mai 1950, La Cantatrice chauve rompt avec le style classique du XVII-XVIIIe siècle, usant d’un genre nouveau (absurde) et d’un style d’écriture différent (sans véritable histoire ni véritable dénouement).
La pièce est composée de six personnages : M. et Mme Smith, M. et Mme Martin, Mary (la bonne des Smith) et le capitaine des pompiers. Toutes les scènes se déroulent dans le salon des Smith rappelant la bourgeoisie anglaise des années 1940-50.
L’histoire se déroule ainsi :
Les Smith finissent leur diner et discutent de tout et de rien, passant sans transition d’un sujet à un autre, usant d’un raisonnement très surprenant et contradictoire. Puis, Mary, la bonne, leur annonce la venue des Martin. Les Smith sortent se revêtir d’une tenue convenue. Pendant ce temps, les Martin rentrent et, malgré qu’ils soient mari et femme, font mine de ne pas se connaître puis par de curieuses coïncidences « se retrouvent » et se « reconnaissent ». Enfin, les Smith reviennent et accueillent les Martin. Par la suite, les couples se disputent, se racontent des anecdotes, le capitaine des pompiers arrive et différentes histoires aussi farfelues les unes que les autres sont racontées. Finalement, au cours de la dernière scène, le pompier est parti et les couples échangent une série de phrases dépourvues de toute logique. Rideau. Et la pièce recommence mais cette fois-ci, ce n’est pas les Smith qui discutent après leurs diner mais ce sont les Martin (changement de rôles) pour finir ce coup-ci avec le « véritable » rideau