Triphasé
« Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit. » Gaston Bachelard in « La Formation de l’esprit scientifique ».
Résumé
Partant des acquis résultant de l’étude des circuits électriques linéaires en régime sinusoïdal (monophasé), le milieu industriel a recours à des ensembles comportant plusieurs sources sinusoïdales délivrant des signaux équidéphasés. Parmi ces ensembles polyphasés, on aborde les notions relatives aux réseaux triphasés. L’étude débute par les définitions relatives aux réseaux triphasés équilibrés. Sur cette base, la description des tensions simples et composées est effectuée, ainsi que les modes de représentation sous forme temporelle, complexe ou vectorielle. La connexion d’une charge équilibrée conduit à la distinction entre couplage étoile ou triangle pour lesquels les caractéristiques essentielles sont présentées. Les configurations réelles conduisent souvent à considérer des charges déséquilibrées. Leur influence conduit à des évolutions notables des grandeurs électriques : circulation d’un courant dans le conducteur de neutre s’il est connecté ou, dans le cas contraire, au décalage de la tension du neutre réel par rapport à celui de la source triphasée. Mais la livraison d’électricité s’effectue à des niveaux d’énergie tels qu’il est important de développer les notions relatives aux puissances. La puissance instantanée est exprimée de manière générale pour une charge quelconque puis dans le cas d’une charge équilibrée. C’est l’occasion de mettre en évidence que la puissance moyenne —ou active— est constante. La définition de la puissance complexe permet, à l’instar de la puissance en monophasé, d’introduire la puissance réactive, la puissance apparente et le facteur de puissance. Le document se termine sur l’extension du théorème de Boucherot et une évocation du problème de relèvement du facteur de puissance.
Sommaire
I. Introduction