Uhthyt
Médée dans la littérature grecque : * Euripide (pages 2 à 14)
Médée dans le théâtre latin : Sénèque (pages 15 à 24)
Médée dans la littérature grecque
On trouvera une revue suffisamment large des sources antiques du personnage dans l’article de Marie-Adélaïde Debray, « Orphée et Médée. Approche comparative de deux gestes mythiques », Folia electronica classica, n° 4 (2002).
Pour une étude complète voir Alain MOREAU, Le Mythe de Jason et Médée, Paris 1994.
Médée n’est d’abord que l’un des personnages marquants du cycle épique des Argonautes, déjà bien connu d’Homère (Odyssée, XII, 70) et de son contemporain Hésiode (Théogonie, v. 958-961) ; le cycle sera repris plus tard (au 3e siècle avant J.-C.) par Apollonios de Rhodes, dont le poème Les Argonautiques en 4 chants (près de 6000 vers) cherche à rivaliser avec les œuvres homériques. Médée y apparait dans les chants 3 et 4, à la fois comme une magicienne capable d’exercer son pouvoir sur les hommes et les choses et comme une femme entièrement dominée par la passion amoureuse.
On trouvera une traduction de l’œuvre sur ce site.
Dans la première moitié du 5e siècle, le poète thébain Pindare a consacré l’une de ses odes, la Quatrième Pythique, à Jason et à l’expédition des Argonautes. Comme c’est la règle dans ce genre littéraire, le héros Jason est au premier plan ; Médée n’y apparait que discrètement pour sauver Jason par sa magie.
Voir une traduction ici.
Anselm Friedrich FEUERBACH, Abschied der Medea, 1870, Neue Pinakothek, Munich
Médée d’Euripide
Il s’agit de la deuxième pièce la plus ancienne d’Euripide que nous avons conservée. Elle fut jouée en 431 et n’obtint que le troisième prix, en raison peut-être de la vision pessimiste qu’offre le texte, qui se concentre sur le déchirement du couple et ses cruelles conséquences. Euripide passe pour être le premier auteur à avoir mis en scène l’infanticide