Ultima Verba, commentaire
A travers ce texte, l'écrivain se place de manière évidente en tant qu'opposant du régime, et pour cause, le contexte historique est directement lié à cet extrait. On sent ici un homme révolté, le champ lexical y est celui de la contestation avec des expressions comme "bouche qui dit: non" vers 6 et des mots comme "indigné" vers 10. Malgré cela, Victor Hugo compte bien mobiliser ses "compagnons". Ce terme est précédé de l'adjectif "nobles", cela peut sous-entendre de façon subtile que ceux qui ne rejoignent pas sa cause ne le sont pas. D'autre part, l'auteur utilise un autre procédé qui sollicite la subjectivité du lecteur. C'est en blâmant les pratiques du régime que le poète s'y prend, avec une prise de position directe en ce qui concerne les exécutions qu'il juge injustes, vers 9, sans réelle argumentation. Pour ce poème, Victor Hugo a opté pour une structure en sept quatrains d'alexandrins. On y lit beaucoup de rimes croisées qui accélèrent le rythme, notamment dans le dernier quatrain avec une gradation qui mène au vers final "Et s'il n'en reste qu'un...". Dans le premier, par exemple, on entend les terminaisons "ultes" et "nit", encore une fois, en rimes croisées. De plus, les alexandrins indiquent au lecteur un rythme précis, presque contrôlé