Un reve familier
VERLAINE (1844-1896) Mon rêve familier
Ce sonnet intitulé Mon rêve familier de Paul Verlaine, extrait des Poèmes Saturniens, parus en 1866, évoque une femme rêvée. Ce poème est le portrait d’une femme mais c’est d’abord la confession difficile d’un homme malheureux.
I. La confession difficile d’un homme malheureux
a. L’autoportrait d’un homme malheureux
Autoportrait surtout moral
Le locuteur est un homme solitaire, mal aimé et incompris, sauf par la femme rêvée
répétition de « m’aime » et de « me comprend ». son « cœur est transparent pour elle seule » et avec elle seule il « cesse d’être un problème »
Autoportrait physique
Ce malaise affectif entraîne un malaise physique, se traduit par « les moiteurs de mon front blême ».
De plus, l’interjection « hélas ! » renforce l’idée de l’apitoiement sur soi (registre pathétique)
Une confession difficile
Dans les deux quatrains, nous trouvons des répétitions qui traduisent une certaine hésitation, comme si le locuteur cherchait ses mots ( « et qui », « et que », « et qui », « aime » répété trois fois, « ni tout à fait » répété deux fois ce qui montre une incertitude)
Il est également possible de trouver des interrogations aux vers 9 et 10 qui représentent, soit des questions que quelqu’un se pose à lui-même, comme dans un monologue, un examen de conscience, soit la répétition de questions que quelqu’un lui poserait : un confesseur, ou un ami, un confident.
2. La description incomplète ou impossible d’une femme
Portrait psychologique : une femme aimante, compréhensive et consolatrice
Verlaine emploie deux fois « m’aime » : la femme du rêve est aimante. D’autre part, il répète aussi deux fois « me comprend » aux vers 4 et 5, nous pouvons dire que la femme est compréhensive. De plus, « elle seule » lit dans son « cœur transparent pour elle seule », elle est donc perspicace. Enfin elle seule