Une dualité envers les limites de l’art et la réalité
Qu’attendons-nous des peintres, sur la représentation de la réalité? À l’aide du texte de Giorgio Vasari, « La peinture », ceux de Clement Greenberg intitulés « La peinture moderniste » ainsi que « Vers un nouveau Laocoön », il est possible d’observer les différents points de vue de ces grands artistes en ce qui concerne la peinture et ses limites. Pour Vasari et les peintres de l’époque, la peinture était plutôt mimèsis, c’est-à-dire, une imitation, tandis que pour Greenberg, la peinture est un médium qui devrait se penser par soi-même. Dans le texte suivant, il sera d’abord question d’une brève explication des textes, suivi d’une comparaison portant sur les diverses interprétations vis-à-vis les limites de l’art visuel. Ces approches seront ensuite appliquées à l’œuvre de Maarten Van Heemskerck, Lukas Malt Die Madonna, pour ensuite terminer avec une brève récapitulation.

Giorgio Vasari a voulu défendre, à l’aide de son texte, autant le médium de la peinture, que celui de la sculpture. Depuis des siècles, il est vrai de dire qu’il y a un esprit compétitif qui règne entre ces derniers. D’après Vasari, tous deux se retrouvent au même niveau. En effet, celui-ci croit « [qu’elles] sont en réalité sœurs ». (LP, p.37) (Désormais, le sigle LP désignera « La Peinture » de Giorgio Vasari, suivi du folio. (folio veut dire numéro de page)) Comme dans toutes autres professions, la peinture et la sculpture essaient de se démarquer de leur concurrence. Giorgio Vasari prend position dans les arguments de ceux-ci pour en ressortir leur vision de la réalité. En premier lieu, pour Vasari et les peintres d’autrefois, la perfection et la pureté de l’art étaient plutôt atteintes à l’aide du mouvement du mimèsis, en d’autres termes, « la vraie imitation de la nature ». (LP, p.34) Vasari démontre cette dualité envers la peinture et la sculpture, qui tous les deux, sont à la recherche de la perfection, retrouvée dans nul autre