Vercors
1902 : 26 février Jean Bruller naît. Il est le deuxième enfant (sa soeur Denise étant née en 1899) d’Ernestine Bourbon et de Louis Bruller, parti à pied de sa Hongrie natale à son adolescence et devenu libraire-éditeur en France. 1914-1918 : la Guerre surprend Jean Bruller et sa famille dans un hôtel de Suisse. Ils séjournent à Saint-Amand-Montrond jusqu’à la victoire de la Marne. De retour à Paris et à l'Ecole alsacienne où il effectuera toutes ses études. Mais après les révélations de l’horreur de la guerre, il devient pacifiste et partisan d’un rapprochement franco-allemand. Il s’intéresse alors à Aristide Briand qu’il admirera toute sa vie et auquel il rend hommage en publiant Moi, Aristide Briand en 1981. 1923 : Jean Bruller obtient son diplôme d’ingénieur de l’Ecole Bréguet. Il dirige la revue qu’il vient de créer, L’Ingénu. 1928 : Jean Bruller rencontre Diego Brosset qui devient un ami jusqu’à sa mort accidentelle en 1944. 1929 : Il participe à la revue La Quinzaine critique de son ami Pierre de Lescure jusqu’en 1932. 1930 : son père, Louis Bruller, meurt. 1931 : Jean Bruller se marie avec Jeanne Barrusseaud qui gère une librairie à Paris. 1932 : Automne : Jean Bruller débute comme rédacteur en chef d’Allô Paris. 1939 : A la mi-novembre, il se trouve cantonné dans un petit village de la plaine du Reims. Au cours de manœuvres, il se casse la jambe et est envoyé à l’hôpital de Réthel, puis à celui de Reims où il passe la nouvelle année. 1940 : il rejoint Romans en mars. Août : Jean Bruller est démobilisé après l’armistice. Il rentre avec sa famille à Villiers-sur-Morin.
1941 : Pierre de Lescure lui présente La Pensée libre, revue clandestine. Au cours de l’été, Jean Bruller rédige Le Silence de la mer, récit initialement destiné à être publié dans La Pensée libre. Mais ce projet avorte à cause d’une perquisition de la Gestapo. Pierre de Lescure et Jean Bruller décident alors de fonder leur propre maison d’édition clandestine, Les Editions de Minuit.