Violence et pitié dans fin de partie, samuel beckett
Nous remarquons que durant la pièce les personnages se font du mal les uns aux autres et par différentes manières. Ce qui nous frappe en premier est la violence physique, en effet l’idée d’extermination est très présente, avec le rat de Clov dans la cuisine « Et tu ne l’as pas encore exterminé?»(page 73), ou encore les morpions de Clov (page 48), ainsi que l’accusation sur la mort de mère Pegg (page 96-97) et enfin quand il s’agit du «môme»; «Et bien, va l’exterminer. » (page 101). Le rapport entre Hamm et Clov est très violent, nous pouvons le voir quand Clov frappe Hamm avec le chien en peluche; «Il […] cherche le chien, […] se précipite vers Hamm et lui en assène un grand coup sur le crâne » (page 99). Nous pouvons faire une remarque sur les noms des personnages, Hamm vient du mot «hammer» qui veut dire marteau en allemand, et Clov qui fait allusion au clou. Nous comprenons donc ici la relation maître-valet. Mais pour cette scène nous pouvons imaginer que le chien serait un marteau et frapperait le clou qui cette fois serait Hamm. Ce geste est symbolique au moment de l’œuvre. Et pour provoquer Clov, Hamm lui dit: «Si tu dois me frapper, frappe-moi avec la masse. […] Ou avec la gaffe, tiens, frappe-moi…» (page 99) Ce qui déclenche la violence physique c’est la violence verbale, qui est aussi très exposé. Notamment quand Hamm donne des ordres à Clov à tout bout de champs («Ramène-moi à ma place.» page 40, «Regarde la terre.» page 41, «Va le chercher!» page 55…) De plus, certain de ces ordres sont donnés «Avec colère.» (page