Voltaire candide chap.30
Candide
Voltaire I. II. III. Introduction Extrait étudié Commentaire a. LA CLOTURE DU ROMAN i. Evolution des personnages ii. Conclusion spatiale du récit b. DEUX VISIONS DE LA SAGESSE i. La sagesse du derviche ii. Rencontre avec le vieillard iii. Conclusions de l’ouvrage Conclusion
IV.
Candide, ou l’Optimisme (1759) est un conte philosophique écrit par Voltaire, célèbre écrivain et penseur des Lumières. Le texte que nous allons étudier est extrait du chapitre XXX (« Conclusion ») de l’ouvrage, c’est-à-dire du dernier chapitre. Au terme de leurs péripéties, Candide et ses amis, dont Pangloss, s’installent en Turquie. Le héros fait deux rencontres marquantes, celle d’un derviche turc et d’un vieillard, grâce auxquels il comprend quel mode de vie et de pensée il doit adopter ; il en ressortira la célèbre phrase « il faut cultiver son jardin ». Nous allons voir comment se clôt le conte et de quelle manière Voltaire affirme sa vision philosophique de l’existence dans ce passage.
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TEXTE ETUDIE
« Il y avait dans le voisinage un derviche très-fameux qui passait pour le meilleur philosophe de la Turquie ; ils allèrent le consulter ; Pangloss porta la parole, et lui dit : « Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l’homme a été formé. — De quoi te mêlestu ? lui dit le derviche ; est-ce là ton affaire ? — Mais, mon révérend père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre. — Qu’importe, dit le derviche, qu’il y ait du mal ou du bien ? Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ? — Que faut-il donc faire ? dit Pangloss. — Te taire, dit le derviche. — Je me flattais, dit Pangloss, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l’origine du mal, de la nature de