Voltaire candide chap9
Introduction :
Lorsqu’en 1759, Voltaire écrit Candide et présente dans un conte philosophique, plusieurs histoires, comme au chapitre XIX, il évoque des questions d’actualité de façon polémique. Mais Voltaire dénonce t-il les mauvais traitements infligés aux esclaves ?
Il raconte une histoire légère
Le témoin de cette histoire est effacé, il n’intervient pas puis il fixe le débat par une question générale avec le « on ». Il se présente comme le « blanc », naïf et innocent mais il n’insiste pas sur les mutilations, il utilise la litote : pas de discours pitoyable. Le noir parle un très bon français, comme dans les salons. Il utilise un oxymore « honneur d’être esclave » puis les périphrases « Vous m’avouerez que » et utilise l’argumentation « Or ». Tous les personnages sont sans personnalité mais la multiplication des personnages rend ce texte plus vivant et efficace car il défend une idée. Mais laquelle ?
Il raconte une histoire sérieuse
Cette histoire est grave et exemplaire.
D’abord puisque on met en scène la situation des esclaves noirs en faisant allusion à un pays différent avec des notations exotiques «Perroquets » et qui font rire « Venderdendur ». On fait allusion au Code Noir qui liste les châtiments réservés aux noirs ainsi qu’au commerce triangulaire qui mêle Guinée et Amérique du Sud. La situation d’énonciation est très diverse : « je », « on », « nous », or on fait le sujet d’une question générale. On met en valeur des arguments et on fait prendre parti grâce à l’horreur du Code Noir, instauré par Colbert en 1685. « C’est l’usage » choque car cette phrase courte contredit ce qu’on a dit avant, il montre une indifférence comme dans les salons. Mais il y a une réelle opposition entre la réalité et les salons. Les raisonnements semblent simplistes car ils sont exprimés froidement, sans sentiments. On insiste sur « l’usage » et sur les mutilations que Voltaire remet en question. Il ne s’agit pas d’un cas