Voltaire
Un champion des Lumières contre le fanatisme, Valérie van Crugten-André
Voltaire et la religion
1.
Introduction
C’est une question fondamentale pour lui.
Chez Voltaire, le politique est toujours envisagé dans ses rapports avec le religieux.
Pour lui, le philosophe doit agir et obtenir un résultat tangible : volonté réformatrice pour transformer le christianisme en une religion universelle et rationnelle : le théisme.
Il est élitiste, seuls les « honnêtes hommes » sont concernés.
2.
Les étapes dans la formation du déisme voltairien
a. Le milieu familial et le collège Louis-le-Grand
Père dévot (janséniste) et mère libertine. Son frère est même un janséniste convulsionnaire.
En 1704, il entre chez les jésuites et en acquiert une impressionnante érudition latine et religieuse.
Son déisme doit aux deux : jansénistes (volonté d’épurer le christianisme des pratiques superstitieuses), jésuites
(un christianisme qui s’accommode de l’univers parisien, de l’esprit mondain, humanisme dévot).
Dès ses premières tragédies philosophiquement engagées, il évoque la question religieuse (contre le christianisme, pour le déisme.)
b.
Les déistes anglais
Il doit s’exiler en Angleterre suite à ses insolences envers un Rohan (qui l’a fait bastonné) et à des dénonciations.
Par un Tory, lord Bolingbroke, il y découvre Locke, Newton, Shakespeare (qu’il reniera par la suite), John Gay,
Swift, les Quakers. Il rencontre Alexander Pope (le Boileau anglais), Berkeley, Clarke (philosophes).
Son déisme se radicalise. En fréquentant les Quakers, il interprète de façon plus minutieuse le Nouveau
Testament en même temps qu’il constate leurs excès sectaires.
À Londres, il croise des gens de toutes confessions qui vivent en bonne intelligence, dont des Juifs envers lesquels son attitude est ambiguë. Le modèle anglais lui paraît une bonne solution aux conflits religieux.
3.
Voltaire lecteur de la Bible
a. Les sources
Terreau de son érudition : sa scolarité.