Vous analyserez les facteurs économiques et sociaux qui permettent le développement de l'innovation
SYLVAIN Mickaël.
Guy CAIRE, 1985, « lectures du taylorisme », Revue de l’Economie Sociale n°3 et 4, distingue trois dimensions du taylorisme :
1.Un ensemble de principes de gestion du travail, élaboré par Frederick Winslow TAYLOR, dès 1904 dans Shop management, et surtout en 1911, La direction scientifique des entreprises (1927 pour la traduction française)
2.La doctrine sociale de Taylor, c’est-à-dire, l’idée, attribuée à tort à Ford même s’il l’a bien mise en pratique, d’une convergence des intérêts des ouvriers et du patronat en une production efficace permettant la distribution de salaires élevés.
3.Une acception plus large, finissant par désigner toute forme de rationalisation ou d’organisation scientifique du travail au XXe siècle. Le terme renvoie avant tout à l’âge d’or de l’OS, ouvrier spécialisé, c’est-à-dire, pour les pays industrialisés, la période 1920-1970 environ. En France, même si les premières tentatives remontent au début du siècle, la généralisation du taylorisme et l’avènement du mode de régulation fordiste (cf. fiche « le fordisme ») sont postérieurs à la seconde guerre mondiale. Si l’on adopte néanmoins cette acception élargie, la crise du modèle de la grande industrie et l’avènement d’un nouveau système technique ne marquent pas la fin du taylorisme, mais s’inscrivent au contraire dans une filiation directe.
Ces trois acceptions du taylorisme organisent le propos de cette fiche.
I. Le Taylorisme : un ensemble de principes de gestion du travail.
Entre 1893 et 1911, F. W. Taylor, publie une série d’ouvrages de « management » qui, selon lui, définissent les bases d’une nouvelle science : l’OST, l’organisation scientifique du travail. Son ouvrage principal : 1911, la direction scientifique des entreprises.
Il théorise et systématise le mouvement irrésistible qui va du travail qualifié des ouvriers de métiers, de l’artisanat traditionnel au travail déqualifié de la grande industrie ne nécessitant qu’un court